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« Ajjafa », « Khattaba », « Al-Mallaya »… des métiers rudimentaires qui avaient fait de la femme koweïtienne un partenaire actif dans la famille

Le tissage du "sado", l'un des métiers des anciennes Koweïtiennes
Le tissage du "sado", l'un des métiers des anciennes Koweïtiennes

KOWEIT, 12 Avril (KUNA) – La femme koweïtienne était depuis toujours un partenaire actif dans la famille et assumait les responsabilités de la vie quotidienne.

A l’époque, les Koweitiennes exerçaient plusieurs métiers rudimentaires, pour épauler le chef de famille : mari, père ou frère. Des métiers marqués de simplicité, plutôt artisanales, dans la mesure où ils ne nécessitaient ni de capitaux et ne de connaissances.

Ces professions simples étaient basées sur quelques efforts physiques, un certain niveau d’alphabétisation et la mémorisation du Saint Coran.

Le chercheur en patrimoine koweitien, Adel Abdel Maghni a indiqué à l’Agence de presse du Koweït (Kuna) jeudi que la plupart des métiers exercés par les citoyens koweitiens, étaient la seule source des revenus.

Il a ajouté que les membres de l’ancienne société koweitienne comptaient sur leurs propres efforts pour subvenir à leurs besoins. Ainsi, ils exerçaient plusieurs types de professions, sans aucun sentiment de honte. Selon le chercheur, la honte résidait alors dans le chômage ou la mendicité.

Abdel Maghni a expliqué que non seulement les hommes tenaient au travail, mais aussi la femme qui a exercé plusieurs emplois pour subvenir aux besoins de son ménage.

Il a donné comme exemple le métier « Ajjafa », qui consistait à tresser les cheveux des filles, surtout que la majorité des anciennes koweitiennes avait une chevelure longue. Ladite « Ajjafa », se rendait auprès de ses clientes pour les coiffer.

Selon le chercheur, d’autres Koweitiennes exerçaient le métier dit « Khattaba ». Une profession consistant à trouver une épouse convenable aux jeunes hommes. En effet, lorsque la famille ne réussit pas à trouver une fiancée à son fils, elle était obligée de recourir à Al-Khattaba. Cette dernière effectuait des visites en quête d’une épouse convenable, selon les conditions posées par la famille de l’époux. En cas de réussite du mariage, elle est rétribuée par les deux familles.

Le chercheur a en outre évoqué un troisième métier populaire, consistant à vendre des haricots cuits « Al-Bajla » ou les pois chiches « Al-Nakhi ». Les passants achetaient ces plats ou s’y servaient à côté de la vendeuse.

Toujours selon Abdul Maghni, le métier dit « Al-Mallaya », était un genre d’enseignement, basé surtout sur l’apprentissage du Coran. Ces femmes enseignaient également aux filles la lecture, l’écriture, la dictée, le calcul et la broderie, ainsi que la lecture et l’explication des textes coraniques.

Le chercheur a précisé que Aïcha, épouse de Sayed Omar Assem Al-Azmiri qui était enseignant dans l’école Al-Moubarakyah, fut la première « Mallayia » au Koweït, ayant exercé la profession depuis 1926 dans sa maison. Elle était payée d’un « Roubieh » ou de deux, selon la condition économique des parents de l’élève.

Selon Abdul Maghni, d’autres métiers ont été exercés par les femmes habitant dans le désert. Des professions en parfaite harmonie avec le milieu, dont celui du « Tricot d’Al-Sadou ».  D’après lui, les femmes du désert transformaient la laine des moutons ou les peaux des chameaux en belles pièces de décoration des tentes. (Fin)(A.CH)(D.CH).