ALGER, 27 Novembre (KUNA) -- Les chefs de mission de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Forum des sages d’Afrique de l’Ouest, qui ont suivi les élections présidentielles et législatives en Guinée-Bissau, ont exprimé, jeudi, leur profonde préoccupation face au putsch mené à un moment où les résultats du vote devraient être annoncés.
Les chefs des trois organisations, à savoir l’ancien président du Mozambique, qui dirige la mission d’observation électorale de l’UA, Filipe Nyusi, le chef de la mission de la Cedeao, Issa Camara, et l’ancien président du Nigeria, qui dirige la mission du forum, Goodluck Jonathan, ont condamné, dans un communqiéu, « cet effort clair pour entraver le processus démocratique et les réalisations réalisées jusqu’à présent en Guinée-Bissau ».
Ils ont appelé à « prendre les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel et libérer immédiatement tous les détenus, permettant au processus électoral de continuer sur son cours normal jusqu’à sa fin », encourageant le peuple à rester calme, à soutenir le processus démocratique du pays et à préserver la paix, la stabilité et le bien-être de la population.
Notons qu’en réponse au coup d’Etat militaire en Guinée-Bissau, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a affirmé que « le secrétaire général, António Guterres, suit la situation avec beaucoup d’inquiétude », appelant toutes les parties à « faire preuve de retenue et à respecter l’Etat de droit ».
Le commandant de la force militaire attachée à la présidence, le général Denis N’Canha, avait expliqué hier, mercredi, le renversement du président Umaro Sissoco Embalo avait pour objectif de déjouer un plan visant à déstabiliser le pays, d’assurer la sécurité nationale et de rétablir l’ordre.
Il est à noter que la Guinée-Bissau a connu des élections présidentielles dimanche dernier, au cours desquelles 12 candidats ont participé. De même des élections législatives ont été organisé pour élire un nouveau Parlement composé de 102 députés suite à la dissolution du Parlement en 2023 après une tentative de coup d’Etat.
Le petit pays côtier situé entre le Sénégal et la Guinée avait déjà connu au moins neuf coups d’Etat entre 1974, date à laquelle il a obtenu son Indépendance du Portugal, et 2020, date à laquelle Embalo a pris ses fonctions. (Fin)(M.R.)(O.K.)