NEW YORK, 20 Août (KUNA) –- Le groupe des pays du Golfe (CCG) auprès des Nations Unies (ONU) a salué comme une « première étape vers la responsabilisation » la décision d’inclure les forces d’occupation israéliennes sur la liste des parties impliquées dans des violences sexuelles en période de conflit armé, conformément au dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, et ce lors d’une session consacrée au dossier des femmes, paix et sécurité.
Le Conseil y a examiné le rapport détaillé d’Antonio Guterres couvrant l’année 2024. Le représentant permanent du Koweït auprès de l’ONU, Tariq Al-Bannaï, a dénoncé, au nom du groupe, des « faits accablants », regrettant que malgré les engagements réitérés de la communauté internationale, les violences sexuelles continuent d’être utilisées comme armes de guerre, instruments de terreur et outils de répression politique.
La répétition des crimes commis contre les Palestiniens ne relève pas d’incidents isolés mais de « politiques systématiques de torture et de déplacements forcés », perpétrées sans sanction, a-t-il souligné.
Le diplomate koweïtien a, par ailleurs, critiqué les autorités israéliennes pour avoir empêché des responsables onusiens d’accéder aux territoires occupés, estimant que cette entrave volontaire à l’action d’enquête renforce l’urgence de permettre immédiatement de telles missions sans conditions.
Il a rappelé d’autres contextes dramatiques, au Soudan, au Congo ou encore au Myanmar… Des communautés entières subissant des traumatismes collectifs liés aux violences sexuelles de masse, y compris celles ciblant des groupes, en raison de leur appartenance ethnique.
Au nom des pays du Golfe, il a appelé toutes les parties concernées à coopérer avec l’ONU, afin de garantir l’accès aux zones touchées, de documenter les crimes et d’assurer aux victimes protection, soutien médical, accompagnement psychologique et aide juridique.
Le groupe a, également, exprimé son inquiétude quant au constat du rapport, selon lequel l’impunité demeure la règle : Plus de 70% des auteurs recensés y figurent depuis plus de cinq ans, sans qu’aucune mesure dissuasive n’ait été appliquée. (Fin) (A.T.) (A.A.)