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La Ligue arabe souhaite inscrire la lutte contre la corruption à l’ordre du jour des sommets arabes

Les participants au Forum arabe spécial sur la lutte contre la corruption.
Les participants au Forum arabe spécial sur la lutte contre la corruption.

Le CAIRE, 6 Mai (KUNA) -- La Ligue arabe a exprimé, lundi, sa volonté d'inscrire la lutte contre la corruption comme un point majeur de l'ordre du jour des sommets arabes, motivée par la volonté politique arabe de renforcer l'intégrité et de réaliser l’état de droit.

C'est ce qui ressort d'un discours prononcé par Maha Bakhit, directrice du Département des affaires juridiques de la ligue, devant le Forum arabe spécial organisé dans le cadre de la cinquième session des Etats parties à la Convention arabe anti-corruption, organisée par le Secrétariat de la Ligue arabe en coopération avec le Commission palestinienne anti-corruption et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).

Bakhit a indiqué que la Ligue arabe place la question de la lutte contre la corruption au sommet de ses priorités en tant que « menace directe à la sécurité et à la stabilité des pays et à l'Etat de droit », expliquant que la lutte contre la corruption ne se limite pas aux pays et aux gouvernements, mais s’étend plutôt aux individus, aux organisations, aux organismes et aux institutions locales, régionales et internationales.

Elle a souligné que la Convention arabe anti-corruption a été ratifiée jusqu'à présent par 15 pays arabes, notant les efforts continus de la Ligue arabe pour inciter les pays qui ne l’ont pas encore ratifiée à achever les procédures de ratification.

À cet égard, elle a précisé que la Convention arabe anti-corruption vise à renforcer les mesures pour prévenir, combattre et dénoncer la corruption sous toutes ses formes et à établir l'intégrité, la transparence, la responsabilité et l'État de droit, en plus de renforcer la coopération arabe dans la prévention de la corruption et le recouvrement des avoirs.

De son côté, le chef de la Commission palestinienne anti-corruption, Raed Radhwan, a souligné dans un discours similaire l'importance de la participation à la lutte contre la corruption dans divers secteurs de la société, estimant que la corruption est « un fléau qui traverse les frontières et qui est courant dans diverses sociétés ».

Radhwan a estimé que les horribles massacres auxquels est exposé le peuple palestinien depuis plus de sept mois se sont reflétés dans la vie palestinienne dans son ensemble, que ce soit sur le plan économique ou politique, ou au niveau du travail au sein des institutions officielles, et a contribué au manque de stabilité.

À son tour, la représentante régionale de l'UNODC au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Christina Albertine, a évoqué le partenariat solide entre l'ONU et les pays arabes dans la lutte contre la corruption.

Albertine a mis l’accent sur l'importance de renforcer les cadres juridiques dans les secteurs public et privé à travers un processus consultatif avec les pays arabes pour promouvoir une culture du changement dans un effort de lutte contre la corruption, soulignant la nécessité de renforcer les capacités des secteurs public et privé pour adopter une approche durable de lutte contre la corruption.

Dans ce contexte, elle a évoqué le partenariat direct entre la Ligue arabe et les Nations unies sur la question de la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent, soulignant l'importance de renforcer et de maintenir les cadres juridiques et législatifs dans tous les pays arabes afin de lutter contre ces deux phénomènes. (Fin)(M.M.)(G.K.)